Actualités Syndicales

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Indexations des salaires et des frais de transport le 1er février 2024

Dans plusieurs secteurs de la métallurgie et du transport, les salaires (+ éventuellement d’autres indemnités) ont été indexés de 1,04 % le 1er février 2024. En outre, l’intervention de l’employeur dans le trajet domicile-travail (transport privé) a été indexée de 5,9 % dans plusieurs secteurs de la métallurgie.

Société de transport De Lijn : il est urgent que les choses changent et que la situation s’améliore !

2024 vient à peine de commencer et la société de transport flamande De Lijn a déjà fait parler d’elle à deux occasions. Une première fois lorsqu’il a été annoncé que le producteur chinois BYD pouvait fournir 92 bus électriques, au détriment de nos propres constructeurs de bus Van Hool et VDL. Et une deuxième fois lors du lancement du nouveau plan de transport le 6 janvier qui a entraîné la suppression de milliers d’arrêts. La FGTB Métal et l’UBT-FGTB prennent ces deux dossiers très à cœur. Il est urgent d’avoir une nouvelle vision du rôle des transports en commun dans notre société. Personne (à part la Chine) ne ressort gagnant de la politique d’austérité actuelle, imposée par la N-VA et de l’Open VLD.

Pourquoi les bus chinois sont une mauvaise chose pour De Lijn?

Début janvier, nous avons appris que De Lijn avait commandé 92 bus électriques au producteur chinois BYD. Cette nouvelle est particulièrement douloureuse sachant que nous avons deux fabricants de bus en Flandre : Van Hool et VDL Bus. En outre, Van Hool en particulier est en proie à des difficultés économiques depuis la crise sanitaire et nombre de ses travailleurs sont au chômage temporaire.

Hans Vaneerdewegh, secrétaire de la FGTB Métal (responsable de Van Hool) : « Je comprends que les bus de BYD sont moins chers, mais le gouvernement flamand ne tient pas compte du coût sociétal. S'il n’y a pas de travail chez Van Hool, les travailleurs se retrouvent au chômage temporaire et ça, c’est notre société qui doit le payer. Je trouve que ces coûts devraient pouvoir être répercutés dans les devis. »

Yves Allewaert, secrétaire de la FGTB Métal (responsable de VDL), critique également la décision : « Il est révoltant que De Lijn commande des bus à une entreprise chinoise alors qu'ils pourraient simplement être produits ici. À court terme, ça coûtera peut-être moins cher, mais à long terme, c’est une autre histoire. On joue avec des emplois. »

Attention : nous ne sommes pas contre le fait que De Lijn commande des bus à l’étranger. Van Hool et VDL Bus reçoivent aussi régulièrement des commandes de l’étranger (encore dernièrement des Pays-Bas) et c’est une bonne chose, surtout pour une économie dépendante des exportations telle que la Belgique. Toutefois, l’achat de bus chinois à BYD est problématique pour plusieurs raisons. Le problème est surtout l’absence de conditions de concurrence équitables. L'industrie chinoise est fortement subventionnée par le gouvernement. Elle vend en dessous du prix du marché et accepte des pertes temporaires, mais entre-temps, elle élimine la concurrence. En d’autres termes, c’est l’avenir de notre industrie et de notre prospérité qui est en jeu. Il est urgent que la Belgique et la Flandre (et l’Europe) fassent preuve de moins de naïveté et misent sur une politique industrielle qui donne toutes leurs chances aux secteurs d’avenir (voitures électriques, batteries, énergie renouvelable, etc.).

L’UBT-FGTB suit également de près l’achat des bus BYD. Comme l'explique Steven Steyaert, secrétaire de l’UBT : « en achetant des bus à BYD, De Lijn envoie un signal aux fermiers (sous-traitants de De Lijn) qu'il est possible d'obtenir des bus moins chers. Nous craignons que la qualité des services des fermiers en pâtisse. C’est une mauvaise chose pour nos chauffeurs qui passent de longues journées derrière le volant. Nous devrons faire notre travail au sein du CPPT en évaluant correctement l’impact ergonomique (pour la nuque, les jambes et le dos) et en adoptant des mesures le cas échéant. »

D'ailleurs, pour l’UBT-FGTB, la devise « acheter local » est également importante, et pas seulement en paroles, mais aussi en actes, explique Steven : « J’ai siégé au Fonds social Bus & Car pendant huit ans. Par le biais de ce fonds, nous achetons régulièrement des bus qui sont utilisés pour former des chauffeurs. Via l’UBT, nous veillons toujours à ce que des devis soient également demandés à Van Hool et VDL Bus. Les autres partenaires sociaux nous suivent dans cette démarche. De cette manière, nous essayons de soutenir à notre échelle notre industrie et l’emploi.

Pourquoi le nouveau plan de transport de De Lijn est une mauvaise chose?

Le 6 janvier, l’UBT a mené une action dans les cinq chefs-lieux flamands pour des transports en commun plus performants. La date de l'action n'a pas été choisie au hasard puisqu'elle coïncidait avec le lancement du nouveau plan de transport de De Lijn. De belles paroles ne suffisent pas à changer la réalité : de nombreux usagers voient les transports en commun disparaître de leur environnement direct. Même si les axes principaux seront mieux desservis par des bus qui, en théorie, circuleront plus rapidement, les voyageurs doivent toujours être en mesure d’accéder au bus.

Résultat de l’exercice : des milliers d’arrêts supprimés, des milliers d’arrêts ne servant plus qu’au transport sur mesure (donc pas de ligne fixe) et des milliers d'usagers sans transports en commun aux alentours. Les transports en commun en Flandre souffrent depuis déjà des années du manque d'investissements et de lacunes dans l’offre. Quiconque pensait que cette réforme offrirait une solution, se méprend. La réforme n’est pas fondée sur les besoins, mais sur un principe de profit économique et libéral : les transports en commun ne doivent pas générer de pertes et doivent rapporter de l’argent. Cela signifie supprimer l’offre dans les zones rurales (non rentables) et investir dans les villes et les axes principaux (rentables). De ce fait, la demande n’est pas satisfaite, mais simplement mise de côté. Qui en sont les principales victimes ? Les voyageurs vivant en dehors des centres-villes qui dépendent des transports en commun. Ils seront désormais laissés pour compte, surtout en dehors des grandes villes et des axes principaux.

Les chauffeurs en subissent également les conséquences, déclare Tom Peeters (secrétaire fédéral adjoint de l’UBT-FGTB) : Ils doivent de plus en plus souvent travailler en services coupés, avec une période d’heures non payées entre deux blocs d’heures payées. Alors qu'il était autrefois principalement question de deux blocs, on parle maintenant déjà de trois blocs. La journée de travail de certains chauffeurs devient ainsi déraisonnablement longue, sans aucune forme d’indemnité ou de compensation supplémentaire. En outre, on observe une évolution marquée vers le transport flexible, ce qui est tant problématique pour les passagers que pour les chauffeurs. Le transport flexible est assuré par le biais de statuts moins bien rémunérés, ce qui désavantage financièrement les chauffeurs. Ce changement ne rendra pas le métier plus attrayant, bien au contraire. »

Conclusion

  • L’achat de bus chinois BYD témoigne d'un manque total de considération pour l’importance de l'industrie manufacturière pour la prospérité de notre pays (et de l’Europe). À court terme, il s’agit peut-être de la solution la moins coûteuse, mais sur le long terme, c’est nous qui payons la facture.
  • Le nouveau plan de transport de De Lijn est camouflé par de grands mots tels qu’une organisation plus efficace et une meilleure planification mais, en réalité, il s’agit d'une politique asociale qui supprime des services pour des personnes pour lesquelles des transports en commun efficaces et forts sont essentiels.
  • Les transports en commun flamands sont malmenés depuis des années par la stratégie de sabotage des partis libéraux de droite NV-A et Open VLD, nous laissant ainsi délibérément un budget insuffisant ainsi qu'une offre limitée et de piètre qualité.
  • Pourtant, la Flandre et la Belgique ont désespérément besoin de bons transports en commun. Les embouteillages s'allongent d'année en année, la multiplication des voitures sur les routes est néfaste pour l'environnement et l'habitabilité des villes ne pourra s’améliorer qu'avec des transports publics performants. La FGTB Métal et l’UBT-FGTB appellent donc le gouvernement à investir réellement dans des transports en commun de qualité, durables, fiables et attrayants tant pour les voyageurs que pour le personnel.

Les élections européennes approchent : de quelle Europe voulons-nous ?

Le dimanche 9 juin 2024, il y aura non seulement des élections régionales et fédérales, mais aussi des élections européennes. Le résultat de ces élections déterminera la composition du Parlement européen pour les cinq prochaines années. L’enjeu est important : aurons-nous un parlement majoritairement progressiste et social ou un parlement penchant vers la droite voire l’extrême droite ? Cette deuxième option serait une très mauvaise chose, en particulier pour les travailleurs et les syndicats.

Un régime de vacances plus avantageux à partir du 1/1/2024 !

Le régime de vacances sera amélioré à partir du 1er janvier 2024 ! 
Si vous vous trouvez dans l’impossibilité de prendre vos jours de vacances en raison de certaines interruptions de travail (par exemple, une maladie), vous aurez la possibilité, à partir de l’année prochaine, de transférer ces jours de vacances (que vous avez donc accumulés cette année) à une date ultérieure. De même, si vous tombez malade durant vos vacances, vous pouvez prendre ces jours ultérieurement sur présentation d'un certificat.

Indexation automatique du congé-éducation

Pour les absences dans le cadre d'un congé de formation, l'employé a droit au paiement de son salaire normal aux heures habituelles. Cette rémunération est toutefois plafonnée à un certain montant (sauf si l'employeur accepte de ne pas appliquer ce montant). Jusqu'à présent, ce montant était fixé chaque année par arrêté royal.

Stop au carrousel des contrats intérimaires !

Début décembre, l’UBT-FGTB et la FGTB Métal ont organisé leur journée d’étude annuelle sur le travail intérimaire. Avec la centaine de secrétaires et de militants présents, nous nous sommes penchés sur tous les dossiers actuels relatifs au travail intérimaire. Une attention particulière a été consacrée aux prochaines négociations sectorielles dans le secteur de l’intérim et à la nouvelle campagne de la FGTB contre les contrats intérimaires de longue durée.

Les syndicats scandinaves exigent du respect de la part de Tesla

Dans les pays scandinaves (Suède, Danemark, Finlande et Norvège), les syndicats sont en plein bras de fer avec Tesla. L’enjeu de cette lutte n’est pas des moindres : il en va du respect des travailleurs et de la concertation sociale. Elon Musk, le propriétaire de Tesla et également la personne la plus riche au monde, ne porte pas les syndicats dans son cœur. Il refuse systématiquement la constitution d'une représentation syndicale dans les entreprises Tesla et la conclusion de conventions collectives de travail.

12/12 : Les syndicats européens protestent contre la politique d’austérité de l’UE

Le 12 décembre, Bruxelles accueillera une manifestation syndicale de grande envergure, initiée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et soutenue par les trois principaux syndicats belges.

Justice fiscale dans le monde : un bref état des lieux

Quelle est la situation actuelle en ce qui concerne la fraude et l’évasion fiscales commises par les ultrariches et les multinationales ?

Adaptation de la législation relative aux vacances

Au regard de la directive européenne sur le temps de travail, tous les travailleurs ont droit à minimum quatre semaines de vacances avec maintien de salaire. La Cour de justice y accorde beaucoup de valeur, afin de permettre aux travailleurs de se détendre et d’occuper leur temps libre comme ils l’entendent.