Les faits confirment aujourd'hui ce que nous disons depuis très longtemps : l’indexation automatique des salaires n’affecte pas la compétitivité de la Belgique.

A la lumière des chiffres récents en matière de croissance économique, nous nous en sortons beaucoup mieux que les pays voisins. Notre PIB a augmenté de 0,5 % pendant les premiers mois de cette année. Le PIB de l’UE affiche une croissance moyenne de 0,25 % à peine, tandis que l’Allemagne (-0,3 %) et les Pays-Bas (-0,7 %) ont enregistré un recul. De même, l’inflation est moins élevée chez nous actuellement : 2,7 % en mai contre une moyenne de 6,1 % en Europe.

Comment cela se fait-il ? Pour le professeur d’économie Paul De Grauwe, l’indexation automatique des salaires est la principale cause de la croissance économique. L’indexation a permis à notre pouvoir d’achat d’être moins durement touché que dans d’autres pays. L’économiste Ive Marx arrive à la même conclusion et souligne l’importance de l’indexation des salaires comme un amortisseur pour notre économie. Dans le quotidien De Standaard, le journaliste économique Stijn Decock écrit que « le marché du travail semble beaucoup moins affecté par l'indexation automatique qu'auparavant. La demande de main-d'œuvre reste élevée. »

Tout est-il rose pour autant ? Loin s’en faut. Notre économie fait face à plusieurs défis et de nombreuses personnes ont toujours du mal à joindre les deux bouts (malgré l’indexation). En revanche, cela signifie que l’indexation (et plus de pouvoir d’achat pour les gens en général) est la voie à suivre pour une économie forte et résiliente.